« Il suffisait d'un signe »

Messages : 177 Date d'inscription : 05/02/2011 Age : 35

FAIRWAY; 10H30

La vie avait ce quelque chose de dangereux, un jeu que j'aimais à jouer, difficile et délicate, je me rattachais à elle chaque minute durant. Après avoir frôlé si souvent la mort, si proche qu'aujourd'hui j'avais envie de nature et de douceur, de soleil et de fraîcheur, j'aimais aimer, tout simplement. Ma soeur avait découvert cette île par le saint esprit, je l'avais trouvé si belle et si douce, petite et tranquille, j'avais désiré si fort y couler mes beaux jours. Je me sentais parfois vieille du haut de mes vingt-deux ans, j'étais si fragile et si frêle, je marchais lentement, mes doigts étaient longs et fins, j'aurais pu me casser par une simple baffe, je le savais. Blanche et livide, je vivais enfermée dans notre minuscule appartement, nettoyant et astiquant chacune des pièces et puis j'en avais eu assez de cette vie, j'avais voulu devenir quelqu'un. Devenir moi. J'avais repris alors gout aux choses, j'avais repris mes rêves et souhaitait apprendre le langage des animaux, leur construire une arche et devenir la nouvelle Noé, Noé au féminin, ça m'allait très bien, je le savais, je le sentais.

Vêtu d'une robe en flanelle blanche, j'étais libre de tout vêtement, j'étais pieds nus mais portaient dans la main des sandales, la rue pouvait être dangereuse et ma soeur pouvait surtout me disputer si je le les portais pas. Je suis alors sortie de l'appartement, évitant l'ascenseur dans lequel j'aurais trop peur, j'ai choisi de descendre chacune des marches des cinq étages qui me séparaient du rez de chaussée, de la porte de sortie. Les rayons du soleil vinrent brûler mes taches de sons, je ne bougeais plus, l'espace d'un instant, profitant de chaque parcelle de ma peau brûlante, un sourire aux lèvres et puis une petite vieille me bouscula, ne prêtant pas attention à moi, pensant même être dans l'obligation de me regarder de haut en bas et de me crier dessus, je haussais les épaules et guillerette j'ai arpenté les rues de la ville, si petite soit-elle, je me suis rapidement trouvé au but recherché : la plage.

Sentir mes pieds entrer en contact avec le sable brûlant me fit frémir, la chair de poule pris possession de mon corps et je me mis à rire toute seule avant de jeter mes sandales dans le sable, courant vers les vagues que formaient la mer, baignant là mes pieds, laissant l'eau venir s'éclater contre mes jambes, je soupirais de bonheur, on aurait cru que j'étais enfermée depuis plusieurs années, ce n'était pas le cas, j'aimais simplement la nature et la vie. Cette mascarade passée, je me suis enfuie vers le sable pour y poser mes fesses, enfonçant mes doigts dedans, j'ai soupiré de bonheur, j'étais seule - ou presque - et bien. Je levais mon visage vers le ciel, fixant un instant le soleil avant de fermer les yeux et de le laisser venir chauffer ma peau.

Messages : 273 Date d'inscription : 04/02/2011 Age : 30

J’écartai les rideaux de mes doigts et constatai avec satisfaction que le ciel était propre de tout nuages et que le soleil dardaient ses rayons brulants sur la ville. Un sourire de contentement s’installa doucement sur mes lèvres et je sortis de la petite chambre ou je me trouvai pour aller dans la salle de bain. Ma décision était prise, j’allais profiter de cette première vraie belle journée de l’année, alors j’entrai dans la douche après m’être dévêtu et fit couler l’eau chaude sur mon corps encore à moitié endormit. Une fois ma doucher terminée, je stoppait le jet d’eau et le froid envahit soudain mon corps, ce qui eu le don de réveiller le moindre de mes muscles sous ma peau fine. Je sortis de la cabine de douche et me séchai consciencieusement avant de retourner dans ma chambre, une serviette autour de la taille. Une fois dans la pièce, j’ouvris un tiroir afin d’en retirer un boxer que j’enfilai, puis j’ouvris mon armoire et sortit un t-shirt et un pantalon de sport car j’avais décider de courir sur la plage avec Sam.
Sam était mon chien, un border collie particulièrement hyperactif et surtout particulièrement intelligent – enfin de toute manière la race était la plus intelligente du monde au niveau des chiens – il faisait parfois des choses incroyable et reconnaissait les sifflements différents que je pouvais faire. Maintenant je ne criais plus après lui, je le sifflais, tout le temps. Ou alors je tapait dans mes mains, une fois : vient. Deux fois : saute. Enfin bref.
Une fois habillé pour cette belle journée, je pris rapidement un café puis mit des basket et attachai mon chien en laisse. Celui-ci remuait la queue comme un dément et sautillais d’impatience devant la porte, regardant tantôt la poignée, tantôt moi. Je finis par ouvrir la porte dans un rire en voyant mon pauvre chien trembler d’impatience qui se jetai dehors comme si ça vie en dépendait. Je parcouru les quelques mètres qui me séparaient de la page à pied, le chien marquant son territoire un peu partout – tant mieux, sur la plage ça aurait été gênant – et finit par arriver a l’endroit voulu. Je lâchai alors mon chien qui était de toute manière d’une obéissance extrême et il se mit a courir près de moi, tournant même autour de moi quelques fois. J’avais ôter mes chaussures et les tenaient à la main quand je vis mon chien partir un peu plus loin devant. Je ne comprenais pas pourquoi et piquai un sprint en voyant qu’il fonçai sur un jeune femme. Je le sifflai et le chien s’arrêtai mais pas moyen de siffler correctement essoufflé comme je l’étais. « SAAAAAAAAAM !! » m’époumonais-je avant de l’attraper par le collier tandis qu’il revenait vers moi. Mais j’étais déjà a quelques mètres de la jeune femme a qui je souris, désolé. « Excusez moi, il n’est pas méchant… Plutôt très affectueux ! » A peine eussé-je dit ça que le chien me léchai la main comme pour illustrer mes propos. Intelligent, je vous l’avais dit !

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FAIRWAY; 10H40

Ma contemplation des plus belles périodes de ma vie prit fin lorsque je sentis près de moi un reniflement. Etait-ce la façon qu'avaient les êtes humains de se comporter aujourd'hui? Je rouvris les yeux et baissais la tête vers ... un sac de noeuds. Je souris au chien, avançant ma main pour le caresser mais déjà son maître - du moins je le croyais - l'attrapait par le collier, le reculant doucement de mon cadavre informe et se fonda en mille excuses. Il n'était pas méchant, je regardais le chien, je le voyais dans ses yeux. Aux dernières paroles du jeune homme, le chien se contenta de lui lécher la main, je me mis à rire, vraiment c'était merveilleux ...

PARIS; quinze ans auparavant

« Maman c'est décidé, je VEUX et j'exige un chien ! »
Oui, du haut de mes sept ans j'étais une petite fille capricieuse et exigeante, j'avais très envie d'animaux, je rêvais d'une vie à leur côté mais ma mère détestait faire le ménage et chien rimait avec poils qui rimaient eux avec ménage, j'avais été triste sous son refus, j'avais déblatérer les plus immondes insultes à son égard et j'avais écopé d'une merveilleuse punition. Aujourd'hui, je ne regrettais pas ce geste, ces paroles parce qu'elles m'avaient donné envie de vivre encore plus avec eux, de les caresser, les embrasser, j'avais envie simplement d'une vie merveilleuse. Comble de la réalité, j'étais enfin dans un chez moi douillé et je ne possédait aucun animal.

FAIRWAY; 10H42

Il paraissait tellement désolée que je ne pu qu'afficher un petit sourire en coin, quelque peu gênée par cette situation, moi aussi. « Ce n'est pas grave du tout, je n'ai pas eu peur ... Pas du tout, vous avez vraiment un très beau chien » Je ne pu que tendre le bras vers le jeune homme, non pas pour le toucher lui mais bel et bien pour caresser le chien, mes doigts se glissèrent dans les poils de la bête et ma paume de main entra en contact avec son crâne, merveilleusement, il paraissait heureux de ce geste. Je souris au chien, lui parlant doucement « Tu aimes les caresses, oh oui tu es beau tu le sais? » Bien plus à l'aise avec les animaux que les humains, j'avais tenté de briser la glace mais je m'y prenais mal, je le savais. J'avançais mes genoux contre ma poitrine, les enlaçant de mes mains, je tirais sur ma robe pour en recouvrir le maximum les parcelles de mon corps, regardant le jeune homme qui se trouvait toujours debout, non loin de moi, je lui demandais pour conclure « Comment s'appelle-t-il? »

Messages : 273 Date d'inscription : 04/02/2011 Age : 30

Je souris à la jeune femme qui trouvait que mon chien était vraiment très beau, elle avait raison, mon chien avait un quelque chose différent de tout les border collie, déjà il avait un coté de la tête blanc et l’autre noir, mais en plus il avait un regard vraiment unique pour un chien qui vous donnait envie de le prendre tout contre vous a tout instant. Enfaite ce chien était un fana de caresses en tout genre alors ce regard il le maitrisait à la perfection et apparemment ça fonctionnait sur la jeune femme qui tandis la main pour le caresser. L’animal remuai alors frénétiquement sa queue sur mes mollets, sans même se soucier que ça pourrait me gêner mais bon. Un vent frais passai sur nous et ça me fit beaucoup de bien après cette course, je souris et m’assit sur le sol. « Merci, je crois qu’il vous aime bien » dis-je alors que le chien faisait mine de vouloir s’approcher de la jeune femme mais je tenais par le flanc. « Il s’appelle Sam, je ne lâche pas sinon il va vous sautez dessus ! Et je serais embêter qu’il salisse votre robe blanche ! » en effet, le chien avait les pattes toute brune et vlan, il vient se mettre dans mes jambes en tailleur, salissant tout mon pantalon. Il faisait toujours ça depuis qu’il était bébé, quand je m’asseyais en tailleur, je lui faisait carrément office de panier ! « Au faite, je m’appelle Rafaël » dis-je avec un sourire, soudain désireux de faire la connaissance de la jeune femme.

Messages : 177 Date d'inscription : 05/02/2011 Age : 35

Je regardais le chien avec ravissement, le caressant avec un intérêt soudain alors que le jeune homme affirmait qu'il semblait m'aimer, je souris simplement, pas bavarde pour deux sous, je lui demandait seulement le nom de son chien. Question à laquelle il répondit, Sam, oui, il avait une tête à s'appeler Sam, enfin à peut près parce que j'étais plus fan des noms comme Gribouille ou encore Pif-paf, oui, Pif Paf ça lui allait bien, il était blanc et noir, un coup blanc un coup noir, pif-paf quoi. Le jeune inconnu annonça cependant qu'il ne souhaitait pas lâcher le chien de peur de salir ma robe blanche sur laquelle je posais les yeux, la plissant d'avantage sur mes genoux que je serrais entre mes bras « Ce n'est pas très grave, je ne suis pas à ça prêt » Je lui souris faiblement alors qu'il s'installait à mes côtés, laissant le chien venir se lover sur ses jambes, il se présenta à son tour, les bonnes manières m'avaient lâché et je ne m'étais pas présenté ni même demandé son nom à lui, préférant en savoir plus sur ce chien qui serait un bon ami. Je hochais la tête lorsque j'entendis son prénom, c'était d'un commun déconcertant mais j'affichais un faible sourire tout de même « Et moi Aeris ... Enchantée » Je posais mes mains derrière mon corps afin qu'elle puisse tenir tout le poids que je leur mettais dessus en me cabrant légèrement vers l'arrière, regardant le chien, je lui souris avant de dévisager son maitre « Vous venez souvent ici? » J'étais peut être trop curieuse mais j'engageais une pseudo conversation, certaine que si je le croisais encore, je sortirais plus souvent de chez moi.

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La jeune femme semblait comme avoir peur de moi, ou du monde extérieur peut être ? Le fait qu’elle se renferme sur elle-même telle une boule était de la communication non verbale qui voulait dire : j’ai peur, je suis gêné ou encore je ne veux pas te parler. Cette analyse était d’ailleurs surement due à une déformation professionnelle mais bon bref. Moi par contre, j’étais ouvert, je parlais en faisant quelques gestes histoire de la mettre en confiance et souriais aimablement, prouvant que je n’étais pas gêné de me trouver dans cette situation là a discuté avec une parfaite inconnue. Elle parlai alors de sa robe, certes elle était assise dans le sable et donc fatalement elle allait salir un peu sa robe, mais au moins c’était récupérable. Elle finit par se présenter et je souris a ce prénom que je trouvais vraiment charmant. « Très joli prénom, original ! » dis-je en souriant. Elle finit par s’ouvrir en lâchant ses jambes, posant ses mains dans le sable qui s’enfoncèrent un peu et se pencha un peu en arrière. Ma main elle passait inlassablement dans les poil de mon chien qui ne bougeait pas, la truffe dirigée vers la mer, je le voyais bien s’endormir là jusqu'à ce que je me lève. Ce chien un fois caressé devenait une vraie loque, incroyable… « Plutôt oui, j’aime beaucoup l’océan. » dis-je en plongeant mon regard dans l’immensité bleue qui s’offrait à nous. « Et vous ? » demandais-je en tournant la tête vers la jeune femme.

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J'étais ce genre de fille super renfermée, j'avais peur de parler aux autres pour ce qu'ils penseraient, j'étais attachée et attachante. Je me protégeais, encore plus lorsqu'il s'agissait des hommes, c'était l'un d'entre eux qui avait charmé ma soeur, c'était l'un d'entre eux qui me l'avait prise secrètement et libéralement. A l'annonce de mon prénom, il s'exclama que c'était un très jolie prénom, qu'il était également originale, je souris en coin, les bras désormais décroisés, j'annonçais à mon interlocuteur « Je le dois à mes parents dans ce cas » Oui, c'était mes parents qui m'avaient choisi ce prénom, mon père à vrai dire. Nous étions à l'origine trois filles, mon père voulait que l'une d'entre elle possède une destiné différente de celle des filles de notre âge, j'avais été celle qui portait ce prénom et je m'étais toujours destinée à l'être. J'étais différente de ma soeur et des filles de mon âge, je n'aimais pas le maquillage, les trucs insensés et complètement inutiles dans la vie, j'aimais les beaux paysages, je rêvais de photographie et d'évasion. Rafael regardait l'océan, laissant son chien s'endormir sur ses jambes, il me répondit qu'il venait souvent parce qu'il aimait l'océan, je me contentais d'hochais la tête en signe de compréhension alors qu'il retournait une fois de plus ma question par un simple et vous. Je plongeais mon regard dans le sien et fut parcouru d'un frisson soudain, un sourire timide, je sentais mes joues s'empourprer, je baissais les yeux, gênée par cette situation avant de les fondre dans l'horizon « L'océan nous montre que le monde n'a aucune limite, je n'aime pas les limites, j'aime la liberté ... Je ne viens pas souvent mais maintenant que je sais que je pourrais vous y trouver, je changerais mes habitudes plus souvent » J'étais timide certes, mais j'allais au delà de mes pensées, quitte à faire peur au jeune homme, oui, j'appréciais à ce moment sa présence et celle de son chien, je me sentais moins seule.

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Certes oui elle le devait à ses parents, enfin du moins c'était logique, après tout elle ne pouvait pas envoyer un message au cerveau de sa mère pendant la grossesse pour dire « hey toi là haut, tu m'appelleras Aeris hein » ouais bon, cette idée me fit faire un petit sourire, vraiment parfois mon cerveau était incontrôlable. Mes doigts jouaient avec les poils de Sam, s'entortillant dedans, heureusement qu'il avait de longs pils, enfin de toute manière je ne supportais pas les chiens aux poils court pour plusieurs raisons : c'est pas agréable au toucher, et ça fait chien de vieux. Tandis qu'un border collie étant déjà à la base un chien très actif, seul une personne active pouvait en avoir un et le contenter sportivement parlant. Je crois que ce chien me tuera d'ailleurs un jour a courir partout autour de moi dans la maison. C'est un chien qui rassemble les moutons alors évidement, ils court en rond pour « me rassembler » finalement c'est con un chien. Une fois ma sœur m'a dit de lui acheter un mouton, je l'ai regardé bizarrement en répliquant qu'un seul mouton ça allait faire peu. Alors elle m'a sortit « ben deux moutons alors » je vous dit pas la crise de rire ! Ouais nan mais parfois elle pouvais franchement être débile, le gène Stevenson sans doute.. Même si mon cher frère contredirais ça (mais ça c'est uniquement parce que je le dis et que lui s'amuse a me contredire tout le temps, grr !).
Bref, Aeris repris la parole, les joues rosissantes, je trouvais ça vraiment trop mignon et j'eus un sourire amical avant de dire. « Ce sera un plaisir de vous revoir... Excusez-moi, ça vous dérange si on se tutoie ? Quitte à peut être se recroiser... » dis-je en souriant, pas gêné du tout par contre.

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Aussi loin que remontais mes souvenirs, j'avais toujours décidé de ce qui m'entourerait, de ce qui ferait de ma vie et non pas l'inverse, je ne croyais pas aux signes du destin, je supposais que nos actes nous faisaient changer chaque fois de voie, j'aurais pu être une partisante politique connu et reconnue si je n'avais pas sombrer dans la maladie pour retrouver ma soeur, le seul être qui marqué mes journées, la seule personne que je voulais à mes côtés. J'étais prête à renoncer au grand amour pour celle qui m'était lié par le sang, celle qui avait partagé la même mère durant neuf mois entier, nous étions liées et ce depuis même avant la naissance, nous étions inséparables.

Me retrouvant devant Rafael ce jour là, je n'avais pu que rougir, lui avouant pleinement ce dont j'avais envie, tournant mes mots comme je ne le souhaitais pas, j'étais avide de retrouver cette boule de poil qui lui servait de compagnon, celui qui me permettait doucement de discuter avec son propriétaire. De nature timide et renfermée, j'étais très mal à l'aise avec les individus, préférant vivre dans l'ombre de ma soeur aimante.

Il eut un sourire amical envers moi, ce qui eu le don de me faire baisser les yeux, jouant avec les grains de sable, j'enfonçais ma main dedans, en sortant une poignée, laissant le sable couler comme dans un sablier et puis je l'entendis me dire que ce serait un plaisir de me revoir, plus encore, il proposait de nous tutoyer pour satisfaire notre rencontre plus tard. J’acquiesçais de la tête, d'accord avec ses propos. « Je suis d'accord ... Ce sera toujours plus simple de se tutoyer ... » Je levais les yeux vers le jeune homme et le trouvais soudainement plus beau, il avait ce regard et ce sourire envers moi qui fit bondir mon coeur, je ne savais pas pourquoi, surement l'air marin qui venait déboussoler chacun de mes repères « Je viendrais chaque jours en espérant vous croiser ... Enfin toi et Sam » J'annonçais donc que par ce dernier vous, je ne le vouvoyais plus mais je parlais bien de lui et de son fidèle compagnon de route.

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Je souris quand elle dit qu’elle était d’accord, son air fuyant, je le trouvais plus que charmant mais j’étais à peu près certain qu’elle s’en voulait d’avoir cet air là, a moins qu’elle ne s’en rende même pas compte. De toute manière ça ne me gênait pas et puis si elle ne voulait plus me parler elle pouvait me le dire, je n’allais pas la manger loin de là. Le chien remuait un peu, enfaite il bougeait juste de position et sortis sa langue énormément longue et baveuse sur mon pantalon, je posai le bout de mon doigt dessus, ce qui eut le don de le faire rétracter son morceau de steak. « Dans ce cas nous reviendrons tout aussi souvent. C’est toujours agréable de parler en se baladant. » dis-je en souriant à la blonde. Elle semblait se détendre peut être un peu, a moins que ce ne fut une illusion d’optique ? Mais j’avais l’impression que le fait d’utiliser le mot ‘tu’ et non plus ‘vous’ l’arrangeais et la « décoinçai » autant que moi.
Je n’avais pas pour habitude d’aborder les gens mais mon chien semblait avoir voulu faire le travail pour moi ce matin, comme Pongo dans les 101 dalmatiens sauf que la jeune femme n’avait pas de chien, du moins pas ici en tout cas. Ainsi mon chien ne l’avait surement pas fait exprès, après tout les histoires comme ça n’existent que dans les films et surtout dans les Disney. Mais je ne désespérais pas à trouver un jour une femme qui me ferait oublier mes catastrophes en matière d’amour, toutes ces fois gâchées avec Lennon ou le fait qu’elle soit avec mon frère jumeau. Ce traitre, il savait bien quand on s’est quitté la dernière fois que j’aimais toujours cette femme, celle qu’il espérait épouser, et quoi, je devrais supporter d’avoir des neveux et des nièces qui seraient les enfants de celle que j’ai aimé – que j’aime peut être encore – si longtemps ?
Bref, je glissai ma main libre dans le sable, comme mon interlocutrice et jouait doucement avec les grains, j’avais toujours aimé le contact du sable, je trouvais ça très paisible. « Que penses-tu de cette histoire, tu sais, les investisseurs qui viennent de la métropole.. ? » demandais-je, soudain curieux, mon esprit de journaliste ressortais mais je ne fit rien pour le retenir.