Nous nous sommes rencontrés à New York. J'étais avocat pour un cabinet assez réputé lorsque tu as été engagé. De 2 ans mon ainé, j'ai appris à te connaître lors d'une sortie de boîte et dès lors, nous nous sommes étrangement rapprochés. Toi et moi sommes devenus amis comme cul et chemise. Je pouvais tout te raconter, tu savais tout de moi, et c'était réciproque. Je comptais sur toi, sur ton soutien, tu comptais sur le mien. Nos branches étaient différentes, tu étais très demandé en matière de divorce, moi, en détournement de mineur. Notre réputation nous précédait où que nous allions et peu à peu, notre renommée nous a étouffé. Paroles en l'air ou pas, j'avais dans l'idée de retourner au pays, toi aussi. Nous partagions bien plus que des séances et conférences, séminaires et interventions. Nous étions soudés... comme seul point de repère dans cette énorme ville. Nous venions d'univers foncièrement différent mais si similaires, nous découvrions peu à peu nos points communs et nous rapprochions. Tu savais que j'étais gay, je ne te le cachais pas. A quoi bon ! Tu m'as toujours soutenu dans ce sens, tu ne m'as jamais abandonné. Tu étais là pour moi, j'étais là pour toi. Et puis, petit à petit, je suis tombé amoureux de toi... Un jour, je te l'ai avoué de but en blanc et depuis, notre relation se désagrège. Tu prends une distance considérable avec moi et peu à peu, je sens que je te perds. Alors pour ne pas te voir m'abandonner, je décide de tout plaquer, de tout quitter. Mon départ t'attriste mais tu ne me retiens pas, préférant me voir mûrir plutôt que mourir. Notre séparation me brise le coeur, j'apprends à me reconstruire à Fairway Island sans me douter que depuis mon départ, tu n'as de cesse de me chercher... empruntant alors dangeureusement les routes qui mènent à moi, désirant plus que tout m'avouer que ces sentiments que je t'ai avoué sont finalement plus réciproques que tu ne le laissais croire. Après tout ce temps, que sommes-nous véritablement devenus l'un pour l'autre ?